L’eau est un bien précieux qui est de plus en plus menacé à travers le monde. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), environ 2,2 milliards de personnes dans le monde vivent dans des zones où l’eau est scarce. En Afrique, près de 300 millions de personnes souffrent de pénuries d’eau, et cette situation est encore plus critique en Afrique du Nord.
La Tunisie, comme de nombreux pays de la région, est confrontée à des problèmes de gestion de l’eau. La sécheresse est un problème croissant en raison du changement climatique, qui entraîne une diminution des précipitations et une augmentation de la température. Selon les données de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), les températures en Tunisie ont augmenté de 0,8 °C au cours des 50 dernières années, et les prévisions indiquent une augmentation de 1,5 à 2,5 °C d’ici à la fin du siècle.
La sécheresse a un impact direct sur les ressources en eau de surface et souterraines de la Tunisie. Selon les données de l’Agence nationale de la météorologie, les précipitations ont diminué de près de 20% au cours des 30 dernières années. Cela a entraîné une diminution de la disponibilité d’eau pour l’irrigation et la consommation humaine. En outre, la surexploitation de la nappe phréatique a contribué à une baisse de la niveau de l’eau, qui a atteint environ 1,5 mètre en 2019.
Le gaspillage d’eau est également un problème important en Tunisie. Selon les données de l’Agence nationale de l’aménagement et de la gestion des eaux (ANAGEE), environ 40% de l’eau est gaspillée dans le pays, principalement en raison de fuites dans les réseaux d’eau potable et d’irrigation.
En cette année en cours, la Tunisie a connu un manque de précipitations important, qui a conduit à la vidange des barrages, des températures à 25 degrés en hiver et l’absence de toute campagne de sensibilisation. L’utilisation de l’eau en bouteille en Tunisie est également considérée comme l’une des plus élevées au monde, avec une consommation de l’ordre de 215 litres par an et par personne, soit l’un des taux les plus élevés au monde.
Il est clair que la Tunisie doit agir rapidement pour résoudre ces problèmes de gestion de l’eau. Il est nécessaire de mettre en place des politiques efficaces pour réduire le gaspillage d’eau et améliorer l’utilisation efficace des ressources en eau. Il est également nécessaire de mettre en place des stratégies de lutte contre la sécheresse, telles que la mise en place de systèmes d’irrigation efficaces et la construction de retenues d’eau.
la problématique de l’eau en Tunisie est complexe et requiert une action immédiate pour éviter un scénario catastrophe. l’état,la societé civile et tous les citoyens tunisiens doivent comprendre que l’eau est le plus grand défi qu’on doit relever pour laisser a nos enfants un pays dans lequel ils pourront vivre dignement.