Suite au sommet cop27 et Après deux jours de retard, les gouvernements ont fini par adopter la décision révolutionnaire d’établir de nouveaux accords de financement, ainsi qu’un fonds qui aider les pays en développement à répondre aux pertes et dommages. La création de ce fonds spécifique marque une avancée importante, la question étant inscrite à l’ordre du jour officiel et adoptée pour la première fois lors de la COP27, selon le site de l’Organisme onusien.
Un «comité de transition» s’occupera d’étudier les recommandations sur la moyens de mettre en œuvre ce fonds et les nouveaux accords de financement lors de la COP28 l’année prochaine. Ce comité devrait tenir sa première réunion avant la fin du mois de mars 2023.
“Nous avons déterminé une voie à suivre dans le cadre d’une conversation de plusieurs décennies sur le financement des pertes et dommages – en délibérant sur la manière dont nous abordons les impacts sur les communautés dont la vie et les moyens de subsistance ont été ruinés par les pires impacts du changement climatique” a déclaré Simon Stiell, secrétaire exécutif de de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), cité par le site .Dans un contexte géopolitique difficile, la COP27 a permis aux pays d’adopter une série de décisions qui ont réaffirmé leur engagement à limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 degrés Celsius au-dessus des niveaux préindustriels, a ajouté l’UNCC.
Parmi les mesures importantes figurent notamment, l’adoption des dispositions institutionnelles pour mettre en œuvre le réseau de Santiago pour les pertes et dommages, destiné à catalyser l’assistance technique aux pays en développement qui sont particulièrement vulnérables aux effets néfastes du changement climatique.Selon l’UNCC, la COP27 a également, enregistré des progrès significatifs en matière d’adaptation, les gouvernements s’étant mis d’accord sur la manière d’avancer vers l’objectif mondial sur l’adaptation, qui se terminera à la COP28.
De nouvelles promesses, totalisant plus de 230 millions de dollars, ont été en outre faites au Fonds d’adaptation lors de la COP27 prévue initialement, du 6 au 18 novembre (mais n’a pris fin que le 20 novembre).
Un programme d’adaptation de Charm el-Cheikh destiné à renforcer la résilience des personnes vivant dans les communautés les plus vulnérables au climat d’ici 2030, a été également annoncé.
Selon le Plan de mise en oeuvre Charm el-Cheikh, une transformation mondiale vers une économie à faibles émissions de carbone devrait nécessiter des investissements d’au moins 4 000 à 6 000 milliards de dollars par an. La fourniture de ces financements nécessitera une transformation rapide et complète du système financier et de ses structures et processus, impliquant les gouvernements, les banques centrales, les banques commerciales, les investisseurs institutionnels et d’autres acteurs financiers.
Lors de la COP27, les délibérations se sont poursuivies sur la définition d’un « nouvel objectif collectif quantifié sur le financement climatique » en 2024, en tenant compte des besoins et des priorités des pays en développement.
La COP27 a enregistré par ailleurs, le lancement d’un nouveau programme de travail quinquennal pour promouvoir les solutions technologiques climatiques dans les pays en développement.En matière d’Atténuation, un programme de travail sur l’atténuation a été lancé aussi, à Charm el-Cheikh, visant à intensifier d’urgence l’ambition et la mise en œuvre de l’atténuation. Le programme de travail commencera immédiatement, après la COP27 et se poursuivra jusqu’en 2030, avec au moins deux dialogues mondiaux organisés chaque année. Les gouvernements ont également été invités à revoir et à renforcer les objectifs de 2030 dans leurs plans climatiques nationaux d’ici la fin de 2023, ainsi qu’à accélérer les efforts pour réduire progressivement, l’énergie au charbon et supprimer progressivement, les subventions inefficaces aux combustibles fossiles, d’après l’UNCC.Le texte de la décision reconnaît que la crise énergétique mondiale sans précédent souligne l’urgence de transformer rapidement, les systèmes énergétiques pour qu’ils soient plus sûrs, fiables et résilients, en accélérant les transitions propres et justes vers les énergies renouvelables au cours de cette décennie critique d’action.Lors de la COP 27, les délégués ont également, conclu le deuxième dialogue technique du premier bilan mondial, leque est un mécanisme visant à relever le niveau d’ambition dans le cadre de l’accord de Paris. Le Secrétaire général de l’ONU convoquera un “sommet sur l’ambition climatique” en 2023, avant la conclusion du bilan lors de la COP28 l’année prochaine.
Parmi les autre résultats auquels a abouti la Conférence de Charm el-Cheikh, figurent notamment une série de 25 nouvelles actions collaboratives dans cinq domaines clés en l’occurrence l’électricité, le transport routier, l’acier, l’hydrogène et l’agriculture ainsi qu’un plan de 3,1 milliards de dollars annoncé par le secrétaire général de l’ONU António Guterres pour veiller à ce que tous les habitants de la planète soient protégés par des systèmes d’alerte précoce au cours des cinq prochaines années.
Il s’agit également, du lancement par le G7 de la facilité “Global Shield Financing Facility ” pour fournir un financement aux pays victimes de catastrophes climatiques et du nouveau partenariat indonésien pour une transition énergétique juste, annoncé lors du sommet du G20 tenu parallèlement à la COP27; lequel mobilisera 20 milliards USD au cours des trois à cinq prochaines années pour accélérer une transition énergétique juste.
Des progrès importants ont été réalisés par ailleurs en matière de protection des forêts avec le lancement du Partenariat des dirigeants forestiers et climatiques, qui vise à unir l’action des gouvernements, des entreprises et des dirigeants communautaires pour enrayer la perte de forêts et la dégradation des terres d’ici 2030.
Toujours selon l’UNCC, le Danemark, la Finlande, l’Allemagne, l’Irlande, la Slovénie, la Suède, la Suisse et la Région wallonne de Belgique ont annoncé à Charm el-Cheikh un total de 105,6 millions de dollars de nouveaux financements tout en soulignant la nécessité d’un soutien encore plus important pour le financement du Fonds pour l’environnement mondial ciblant l’adaptation immédiate au changement climatique des États de faible altitude et à faible revenu.